Depuis 2012, plusieurs chercheurs, parmi lesquels Susan Aasman et Andreas Fickers, interrogent la manière dont les évolutions technologiques des appareils qui permettent de produire et visionner des images animées ont façonné de nouvelles pratiques et de nouveaux rituels de mise en scène du souvenir et de la mémoire. Ce programme, intitulé Changing Platforms of Ritualized Memory Practices: The Cultural Dynamics of Home Movies, a donné lieu en 2016 à l’élaboration de deux expositions en direction du grand public.
« Un siècle de cinéma amateur : du projecteur au smartphone » est proposée du 27 mai au 30 octobre 2016 au Limburgs Museum à Venlo aux Pays-Bas, au sein d’un musée d’histoire régionale. En s’appuyant sur des images locales et la présentation de nombreux objets (projecteurs, caméras, revues…), elle permet aux visiteurs de découvrir face à face les inventions et les pratiques qu’elles ont engendrées.
En Belgique, c’est à la Maison d’Alijn à Gand, que le cinéma amateur est à l’honneur. Au sein de ce musée consacré à la vie quotidienne au XXe siècle, qui collecte des films amateurs depuis 2004, l’exposition « Homeless movies » se tient du 26 juin 2016 au 15 janvier 2017. Elle donne à voir le travail de Jasper Rigole, qui met en scène sa propre collection de films amateurs, achetés en brocante, et la manière dont il a dressé une classification de ces images. En parallèle, à partir d’octobre 2016, six jeunes artistes contemporains présenteront, à travers la ville, des œuvres nouvelles réalisées à partir des films amateurs des collections du musée.
Sur le projet de recherche : https://homemoviesproject.wordpress.com/
L’exposition au Limburgs Museum : http://www.limburgsmuseum.nl/en/exhibition/century-home-cinema/
L’exposition à la Maison d’Alijn : http://www.huisvanalijn.be/info/house-alijn