Quelques mois après la dénonciation des crimes de Staline en Union soviétique, mais aussi quelques mois après l’entrée de l’armée soviétique en Hongrie, le festival fut un moment fort de la propagande soviétique qui marquait ainsi son ouverture sur le monde et sur la jeunesse. Pour tous ceux qui y ont participé, il reste une expérience essentielle mais qui suscite aussi des sentiments ambigus.
Sauro Raviglia jeune communiste de 22 ans, fut du voyage en 1957. C’est la première fois qu’il se rendait à l’étranger et il était équipé d’une caméra 8 mm avec laquelle il filmait les rassemblements géants organisés par l’Union soviétique pour célébrer la paix et l’amitié entre les jeunes. Mais il a également eu l’occasion de filmer la vie à Moscou et de découvrir ainsi le revers du rêve communiste.
À partir des films de Sauro Raviglia, aujourd’hui conservés par Home Movies, les archives nationales du film de famille en Italie, Federico Ferrone et Michele Manzolini ont tiré un film fascinant sur un épisode historique peu connu de la guerre froide.
Le 11 novembre à 19h30, « The Train to Moscow » sera présenté en exclusivité au CinéStarlight à Dudelange, en présence du réalisateur Federico Ferrone (version originale italienne avec sous-titres français).